February 20, 2014
_“Look, they only gave us cake crumb, we won’t give anything to the other countries!” _-a student, just before the negotiation starts
Our friend Laurent Richard, a mathematics teacher at the International School of Boston, saw transformative results after running our World Climate Exercise with his students in French. Here’s what he had to say (for the French version, see the bottom of the page):
On January 22nd 2013, upper school teachers from the International School of Boston (ISB) gathered in the hall of the Orthodox church in Arlington, MA, which the school has the benefit of using for its theater lessons and events.
For three hours, with the help of Travis Franck from Climate Interactive, teachers from every discipline experienced for the first time the negotiation role game, World Climate. They considered it a very enlightening simulation that enabled them to get what makes World Climate such a compelling tool for exploring the complexity of the climate change issue. Some of the themes they delved into included:
− the impacts of temperature on sea level rise
− its relation with greenhouse gas emissions and more specifically with CO2 emissions
− the policies and economic implications among the main states and regions of the world.
Besides these important issues, the teachers had the opportunity to gain a more accurate vision of the project we have implemented in the school for the upper school students.
With the help of World Climate, our project is to develop an integrated, multidisciplinary, pedagogical project that involves science, math, history and economics teachers. Climate change is captivating in how it embraces all these disciplines and enables us to create links between each of them.
In November 2012, 57 students from 10th to 12th grade were designated as a delegate of one country from the six regions of the game. Country assignments were made in consideration not only of the wishes of the students, but also of the curriculum they were working on.
So, for example, we attempted to spread the students based on the French and IB curriculum:
− 12th French baccalaureate students as delegates of the U.S., the EU or “other developing countries”
− 11th French baccalaureate as delegates of China or India
− 11th IB students as delegates of Brazil, etc.
During the year with the help of different teachers, students had the time to deepen their knowledge of the countries they were representing and therefore expand their expertise and enrich the game experience.
To keep the students informed and involved in the project, on a bimonthly basis they received an email “World Climate letter” with several links including:
− movies and documentaries
− Web pages and apps
In addition to this, I had the opportunity to meet with each delegation for half an hour every month. During this time, the students could talk more deeply about climate change, the latest news and the different links and tools they received by email.
On June 12th 2013, the first World Climate negotiation took place with more than 50 students from 10th to 12th grade. I was, I must admit, a bit nervous about how things would go.
But as soon as I started the U.N. Secretary speech, I felt the audience (wearing their best suits) was very attentive and focused on the game. Four-and-a-half hours later, after a hectic third round of negotiations during which the students were running and arguing furiously to reach the best agreement possible, the game ended. A round of applause followed even though they did not succeed in reaching the goal of limiting global temperature rises to 2°C. But they learned how urgent and important this problem is, how it will affect their lives and how the world is trying—or not—to cope with it.
All the students were enthusiastic about this experience and want to do it again this year!
I received a lot of positive feedback and, most importantly, several students wrote to tell me how they now want, through their studies, to fight against climate change. One student even switched his plans for college so as to pursue a degree in environmental studies.
This year, we are implementing the same project at the ISB again. Our goal is to to make this project even more integrated into the school’s curriculum and to strengthen the multidisciplinary approach.
Furthermore, and to conclude, I am getting in touch with other French-American schools in the U.S. to spread World Climate to as many schools as possible. I have also gotten in touch with some French NGOs. One of them, COP in My City, is now using the translation I made of the World Climate documents to promote it in their network. As a result, during the last United Nations Climate Change Conference in Warsaw in November 2013 (COP19), World Climate was used in many towns in France and around the world. Please, check their website as they are trying to build a world network of students.
I have developed resources for this project at our school as well as for other teachers who would like to do World Climate in French, and I would be happy to share it with them them. You will also be able to find it on the Climate Interactive website.
Laurent Richard
“Regarde, ils ne nous donnent que des miettes ! On ne va rien négocier avec les autres pays !”
__-un élève juste avant que les négociations ne commencent
Le 22 janvier 2013, les professeurs du Lycée International de Boston se sont retrouvés dans le hall de l’église orthodoxe qui jouxte l’école et qui sert pour les cours de théâtre et les réceptions.
Pendant 3 heures, avec l’aide de Travis Franck de Climate Interactive, les enseignants de toutes disciplines ont pu expérimenter, pour la première fois, la simulation de négociation World Climate.
Tous ont vivement apprécié le jeu et ont pu ainsi saisir tout ce qui fait de World Climate un formidable outil pour appréhender et comprendre les différents niveaux du changement climatique :
− les conséquences d’une élévation de la température et du niveau de la mer ;
− le lien de causalité avec les émissionsde gaz à effet de serre ;
− les implications politiques et économiques parmi les états du monde entier.
Mais en plus de ces faits capitaux, les professeurs présents ont aussi eu l’opportunité d’acquérir une vision plus précise du projet que nous étions en train de mettre en place pour les élèves du lycée.
Notre projet est un projet pédagogique pluridisciplinaire qui implique les enseignants de physique, SVT, maths, histoire et économie. La problématique du changement climatique a ceci de captivant qu’elle embrasse toutes les matières et permet de tisser des passerelles entre chacune d’entre elles.
Précédemment, en novembre 2012, 57 élèves de la seconde à la terminale ont été désigné comme délégué d’un des pays des 6 régions du jeu.
La répartition des pays a été faite en considération des origines, des souhaits des élèves mais aussi et surtout en fonction des programmes sur lesquels ils travaillaient.
Par exemple, si nous le faisons en nous basant sur les programmes français et international :
− les élèves de terminale française seront les délégués des Etats-Unis, de l’Union européenne ou de différents pays en développement ;
− les élèves de 1ère bac français vont représenter la Chine ou l’Inde ;
− les élèves de 1ère bac international auront le Brésil, etc.
Durant l’année, chaque élève, avec l’aide des différents professeurs a eu le temps d’approfondir sa connaissance du pays qu’il allait représenter durant les négociations et par conséquent élargir son expertise et enrichir son expérience du jeu.
En plus du travail effectué avec les différents enseignants, j’ai pu rencontrer chaque délégation pendant une demi-heure chaque mois. Ce fut le moment pour discuter plus spécifiquement du changement climatique, de l’actualité dans les médias et des liens et outils qu’ils avaient reçus par courriels.
Le 12 juin 2013, la première édition de World Climate eut lieu avec plus de 50 élèves de la seconde à la terminale. Nous étions évidemment un peu nerveux sur la façon dont allait se dérouler l’expérience. Les élèves étaient là et portaient leurs costumes de diplomate. Dès que j’ai commencé le discours du secrétaire général des Nations unies, les participants sont rentrés dans leurs rôles. Les négociations pouvaient commencer.
Quatre heures et demi plus tard, après un troisième round de négociation acharné pendant lequel les élèves couraient de délégation en délégation et débattaient pour arracher le meilleur accord possible, le jeu s’arrêta. Les représentants des nations applaudirent même s’ils n’avaient pas réussi à limiter le réchauffement climatique à 2°C.
Cependant, ils avaient appris combien urgent et important est ce problème, comment cela va affecter leurs vies et comment la communauté internationale essaye (ou pas) d’y faire face.
Tous les étudiants ont été enthousiastes à propos de cette expérience et souhaitent la refaire cette année. J’ai eu beaucoup de retours positifs et plus important encore, plusieurs élèves m’ont écris pour me dire à quel point ils voulaient dorénavant agir contre le changement climatique à travers des associations ou leurs études. Un élève a même changé ses plans et s’est inscrit pour suivre des cours en sciences environnementales.
Cette année, à l’ISB, nous renouvelons le projet. Mon objectif est de l’intégrer encore plus dans les curriculums et d’approfondir l’aspect pluridisciplinaire. Cela demande du temps et nous devons encore y travailler avec mes collègues.
Par ailleurs, j’essaye aussi de diffuser le plus possible cet outil. Je suis d’ores et déjà en contact avec d’autres établissements Franco-américains pour former les professeurs intéressés. J’ai aussi pris contact avec des ONG françaises. L’une d’entre elle, Cop in My City, utilise maintenant la traduction de World Climate et la diffuse dans son réseau.
Ainsi, durant la Conférence des Parties sur le climat des Nations unies à Varsovie (COP19), en novembre dernier, plusieurs villes en France et dans le Monde ont pu simuler ces négociations. N’hésitez pas à consulter leur site Internet. Ils sont en train d’essayer de construire un réseau mondial d’étudiants.
J’ai développé des ressources et outils pour les autres professeurs qui aimeraient mettre en place World Climate en français et je serais heureux de les partager directement. Vous pourrez aussi les trouver sur le site de Climate Interactive.
Laurent Richard